mardi 5 avril 2016
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Non à l’extradition de Lauri Love aux USA.
Résidant en Angleterre Lauri Love a été arrêté en Octobre 2013.
Lauri Love aka « Peace » un hacker britannique proche des mouvements « Anonymous » et « Occupy » est accusé par les autorités américaines d’avoir utilisé une faille dans le logiciel Adobe « ColdFusion » pour s’introduire dans les ordinateurs du Département américain de l’énergie, l’agence de tutelle du programme nucléaire militaire, de la production d’énergie et d’autres centres stratégiques.
Lauri Love a été arrêté par l’équivalent britannique du FBI « the National Crime Agency / NCA » sur des allégations selon lesquelles il aurait piraté des systèmes informatiques du gouvernement américain entre 2012 et 2013, y compris ceux du ministère de la Défense et la NASA.
Le ministère de la Justice des États-Unis cherche à obtenir l’extradition de Lauri, affirmant que lui et un groupe de conspirateurs ont causé au moins 3,5 millions de dollars en perte de productivité. Six mois avant l’intrusion fatale une équipe interne de l’Agence de l’énergie avait identifié des failles dans le logiciel compromis. Mais l’agence a remis à plus tard la dépense de 4 200 dollars nécessaire pour l’acquisition d’une nouvelle version…
Les autorités britanniques réclame les clés de cryptage.
Devant les tribunaux britanniques Lauri lutte contre la tentative d’extradition en insistant sur le fait qu’il devrait être jugé pour des infractions présumées commises au Royaume-Uni. Il fait valoir qu’il ne pourrait pas obtenir un procès équitable aux États-Unis, où son équipe juridique dit qu’il pourrait faire face à une peine pouvant aller jusqu’à 99 ans de prison.
Selon un document de la cour en date du 2 Mars 2016, l’Agence nationale de la criminalité « NCA » demande à Lauri de donner la « clé de cryptage ou mot de passe » afin d’accéder aux données cryptées avec le logiciel TrueCrypt, stockées sur son ordinateur portable ainsi que sur deux disques durs et une carte mémoire.
Lauri n’a pas l’intention de donner ses clés de chiffrement.
Naomi Colvin, une militante de la « Fondation Courage », a déclaré que cette affaire pourrait avoir d’énormes implications pour les journalistes, les militants et tous ceux qui ont besoin de garder des informations confidentielles. Les autorités veulent créer un précédent qui permettrait à l’avenir à la police britannique et les agences de sécurité d’avoir accès ou de saisir et confisquer le matériel informatique crypté.
« Je n’ai pas d’autre choix que refuser. »
« La NCA tentent d’établir un précédent de telle sorte qu’un organe exécutif - à savoir la police - pourra saisir vos ordinateurs si elle est incapable de lire certaines parties des données contenues. Vous perdrez ainsi le droit de les conserver. Il s’agit d’une présomption de culpabilité pour des données aléatoires. »
La Fondation Courage créée par Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, recueille des fonds pour la défense juridique de Lauri. Pour Naomi Colvin le cas de Lauri Love est typique des poursuites politiques engagés par les gouvernements contre les hacktivistes et autres lanceurs d’alerte comme Jeremy Hammond et barrett-brown.html :
« Nous sommes très familiers avec la portée excessive des poursuites, les chiffres de dégâts gonflés, la condamnation absurde, et le traitement discriminatoire en prison, y compris de fréquentes périodes à l’isolement, ce qui est commun dans ce genre de cas. »
La Fondation Courage recueille des fonds pour la défense juridique de Lauri Love.
Site officiel - Free Lauri Love
